Vang Vieng et le projet SAELAO

Après ce bon nouvel an à Luang Prabang où nous nous sommes couchés à 1h (trop des fêtards !!!), nous prenons la direction de Vang Vieng le lendemain matin.

Départ 8h30 de la guesthouse avec un minivan qui nous emmène à la station de bus. On est avec Anaïs et un autrichien qui était aussi à la guesthouse. On veut voyager les 4 ensemble donc on nous fait changer plusieurs fois de van car ici, ils optimisent toujours leurs véhicules. Et si un mini van peut contenir 11 personnes, tant que 11 personnes ne sont pas dans le van, on ne part pas. On partira donc à 10h30…

Nous sommes également avec une laotienne de Vientiane et des chinois qui se sentent vite mal dans la route qui serpente la montagne. Les paysages sont vraiment hallucinants, très montagneux. La route est très accidentée et les secousses sont nombreuses. On s’arrête à plusieurs viewpoints qui valent le détour. Toute la région est très sauvage, on passe dans des petits villages qui se trouvent à des dizaines de kilomètres les uns des autres. Beaucoup d’enfants jouent au bord de la route et saluent les mini vans.

Bénévolat au projet SAELAO de Vang Vieng

On arrivera sur Vang Vieng à 16h30. On va en tuk tuk chez Sengkeo, le gérant du projet où l’on doit aller travailler et que j’avais contacté quelques mois auparavant via Couchsurfing. Sa femme nous reçoit mais lui est encore à la ferme organique. Il nous explique par téléphone qu’il est trop tard pour y aller et qu’on ira demain. Sa guesthouse (qui jouxte sa maison) au centre ville affichant complet, il nous propose de nous héberger gratuitement dans sa propre maison. On accepte. Deux canadiens qui étaient à la ferme pendant 3 semaines nous expliquent ce qu’ils y ont fait. Quand Sengkeo rentre, il nous présente sa petite famille avec ses 3 enfants, son projet SAELAO et nous invite à partager son repas. Délicieux leur sticky rice !

Le lendemain, réveil matinal par les coqs. On se prépare car un camion doit venir nous chercher les 3 à 9h. Malheureusement, le camion a quelques soucis techniques et il faudra attendre 11h30 pour qu’un tuk tuk nous emmène à la ferme, située dans le village de Nathong, à 7kms de Vang Vieng.

Arrivée à la ferme avec Anaïs, on fait la rencontre des autres volontaires. Il y a 3 allemands, 1 canadien, 1 israélienne et 1 anglais. Première mission : s’installer dans la hutte commune qui sert de dortoir. Réorganisation des moustiquaires et c’est parti. On observe ce qu’on peut faire et on se met à l’ouvrage en allant réparer les trous du mur du «Community Center», le lieu où ils donnent les cours d’anglais et où ils stockent une partie de leur matériel. On utilise une boue qui est un mix d’eau, de terre et de cosse de riz. Ca paraît plutôt efficace. Anaïs est allée aux champs pendant ce temps pour planter des cacahuètes avec les autres.

Une fois l’après midi de travail finie, on prend des vélos et on part visiter le tout petit village de Nathong pour le coucher de soleil. On revient pour le cours d’anglais que donne Mark l’anglais à 18h. On l’assiste avec Andi l’allemand pendant que le reste de la troupe prépare à manger. C’est trop mignon tous ces enfants qui viennent par eux mêmes travailler leur anglais 🙂 On fait quelques chansons, des jeux et de la lecture.

Visite des alentours de Vang Vieng

3 janvier, debout 7h30. La campagne environnante est absolument sublime. On est entouré de montagnes et pas un bruit si ce n’est celui des oiseaux. Chacun se prépare son petit déjeuner avec les restes de la veille. On continue la réparation du mur mais on s’aperçoit vite qu’il manque un vrai coordinateur à tout ce projet : chacun fait un peu ce qu’il veut ici, quand il veut. J’ai réussi à me choper une bonne tendinite au coude à force de porter des gros seaux d’eau et d’étaler la boue avec des truelles 🙁

On finit l’après midi en allant visiter la grotte qui est juste à côté de la ferme, la Poukham Cave. Juste à côté, il y a également le Blue Lagoon, un petit lagon à l’eau bleue intense. C’est bien, il n’y a pas grand monde et ça détend après une journée de labeur.

Mark étant parti, on va faire le cours d’anglais aux gamins avec Andi. On fait des révisions de ce qu’ils ont vu hier, ce sont des petits donc notre niveau d’anglais suffit 🙂 Une petite fille m’offre un bracelet. Ils nous appellent «teacher» c’est cute !

Après ça, bonne soirée pour le départ de 2 des allemands avec des pizzas maisons préparés par Kam, un des laotiens qui bosse à la ferme.

Nettoyage et cours d’anglais aux petits laotiens

3ème jour à la ferme, on décide de nettoyer en grande partie les lieux car il y a un peu de déchets partout. La ferme comprend un restaurant et c’est mieux que ça soit propre pour les clients qui viennent. On brique donc toute la journée et on finit de nouveau au Blue Lagoon mais l’air est frais cette fois donc on n’y reste pas longtemps.

Deuxième cours d’anglais avec les enfants. Deux d’entre eux ne veulent plus s’arrêter de jouer au jeu des couleurs avec Choupi pendant que deux petites sont fascinées par la planisphère dessinée au mur, elles veulent savoir tous les pays. En voyant l’Europe, elle dise «Falang» ça me fait beaucoup rire. C’est le surnom que les thaïs et les laos donnaient aux Français à l’époque de la colonisation. Maintenant c’est la désignation générique pour tous les occidentaux.

Aja l’israélienne nous a cuisiné de super bonnes pâtisseries (cookies à la banane), du vrai pain, c’est un régal ! On mange avec les laotiens et les enfants qui vivent ici. Ils sont hyper attachants.

Dernier jour à la ferme, temps assez couvert. Avec Choupi on range tout le matériel éducatif et on nettoie toute la salle de classe. On mange en vitesse et à 13h30, on prend les vélos pour aller à l’école du village. Des cours sont donnés 2 à 3 fois par semaine dans l’école par les volontaires et tous les soirs à la ferme pour les enfants qui le souhaitent. A l’école, ce sont des cours d’1h30 donc on préfère assister au cours que donne Sean le canadien, plutôt que donner un vrai cours. Les enfants sont tous en uniforme et nous reconnaissent, ils sont trop chous.

On revient à la ferme pour donner notre dernier cours d’anglais qui fut éclair, seulement 30 minutes au lieu de l’heure habituelle. On fait à manger avec les légumes qu’il reste. Les gamins de la ferme, Sien et Huam sont toujours prêts à donner un coup de main.

L’attraction phare de Vang Vieng, sans picoler

6 janvier. Après 4 jours passés à la ferme où le temps semble s’être arrêté, on décide de partir en même temps qu’Andi. Il va faire l’attraction phare de Vang Vieng, le tubing. On motive Sean pour la faire avec nous aussi. Cela consiste à descendre une partie de la rivière sur des grosses chambres à air de tracteur. Le truc est que ça s’est vite transformé en attraction pour occidental assoiffé et pendant les premiers mètres du parcours, vous pouvez vous arrêter dans des bars sur pilotis qui proposent tout et n’importe quoi, à toute heure. Sean qui l’a déjà fait deux fois nous dit qu’on peut éviter tous les mecs bourrés si on la fait de bonne heure. On se donne donc rendez vous à 10h et on va louer nos bouées.

C’est parti pour 4h de descente super relaxante. Les bars ne diffusent encore pas ou très peu leur musique et il n’y a pas un chat sur la rivière car le pic des fêtards est entre 14h et 17h. On est entouré de montagnes, on boit une petite bière tranquille, on se dit qu’il y a pire comme journée ! Sur la vidéo de piètre qualité, on pourra admirer mes progrès en lao… ou pas 🙂 Les photos sont prises avec la caméra, désolé.

Vang Vieng est connue pour sa décadence occidentale et ses nombreux gens complètement saoûls toute la journée grâce à son activité principale : le tubing. Quand ils ne sont pas sur la rivière, ils squattent dans des bars/restaurants occidentalisés à outrance, qui diffusent des épisodes de South Park, de Friends, de Family Guy en continu. Il n’est pas rare de voir les filles en mini short et haut de maillot de bain, les gars juste en short de bain et des gens vomir dans la rue à 19h, tandis que les laos regardent impuissants et choqués. Même si l’image véhiculée par les média est souvent celle là, c’est dommage de ne pas s’y arrêter et s’éloigner un peu du centre, car les environs de Vang Vieng valent le détour. De nombreux gens croisés nous ont carrément dit qu’ils iraient pas ou qu’ils l’ont évité. Je pense qu’il y a un «autre» Vang Vieng, que nous avons testé et approuvé 🙂

L’adresse du projet si vous voulez rejoindre Sengkeo pour quelques jours, semaines ou mois : SAELAO PROJECT

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